Le cavalier rêveur - tome 2A la prestigieuse école de cavalerie, d'incessantes rivalités opposent les fils de l'ancienne aristocratie aux jeunes de la nouvelle noblesse. Issus de la seconde catégorie, Jamère et ses amis paient les pots cassés d'une politique qui ne les favorise pas. Le jeune homme doit par ailleurs supporter les apparitions de plus en plus fréquentes de la femme-arbre dans ses rêves, qui attise les flammes de son conflit intérieur. Doit-il sa loyauté à la société rigide dont il est l'enfant ou à la nature et à la magie ancienne qui l'attirent inexplicablement ? Et ce n'est pas la rencontre avec son originale cousine, Epinie, qui l'aidera à répondre à cette question...
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De retour dans l’un des univers de Robin Hobb.
Reste à savoir dans quel époque elle a choisi de planter son épopée, parce que là, j’avoue que je suis un peu perdue.
Il y a la présence forte de la magie et il s’agit donc d’un monde « fantasy », mais ce monde est bien plus moderne que celui de « Ki et Vandien » ou encore de « L’assassin royal ».
Ici les gens prennent leur petit déjeuner en lisant le journal, il y a des stations de fiacres comme des stations de taxis, une école, des vélos etc…. on pourrait presque se croire au tout début du siècle.
La magie est bien plus présente que dans le volume précédent.
J’ai trouvé la femme arbre repoussante, mais la magie dont elle est entourée plutôt accrocheuse.
Le passage de Jamère dans le monde des morts est un moment fort du livre.
Et les séances de spiritisme que Jamère, Spic et Epinie ont fait sont révélatrices d’un pouvoir médiumnique latent chez Epinie.
Epinie est l’un des personnages les plus forts en caractère de ce livre.
Voilà une jeune fille qui a tout de la sale gamine capricieuse, mais qui se révèle tout simplement être une jeune fille de caractère. Douée d'esprit rebelle, de répartie et d'une personnalité attachante. Elle ne se laisse pas faire et compte bien, contrairement aux filles de son âge, apprendre tout ce qu’un homme doit savoir. Mais par-dessus tout, ce qu’elle veut, c’est choisir elle-même son mari. Hors de question pour elle de se laisser « vendre » par sa mère au parti le plus intéressant. Bien en avance sur son époque, elle veut un mariage d’amour et non un mariage de raison et de statut social.
Au premier abord, elle semble plutôt entrer dans la catégorie « un corps bien fait sous une tête bien vide », mais se révèle pleine de bon sens et prend en maturité face à la peste.
Jamère lui est parfois bien agaçant. J’ai souvent eu le sentiment qu’il agissait un peu comme un poltron ou un naïf. Il n’ose rien dire, rien faire et reste enfermé dans des idées bien arrêtées sur comment il faut agir, ce qu’il faut respecter.
J’ai cru hurler lorsqu’il s’est rendu compte, grâce ça Epinie, que oui, une femme peut penser par elle-même. Oui une femme peut avoir envie de choisir son mari et d’être amoureuse. Oui une femme peut avoir envie de savoir compter. Et non une femme n’est pas comme un chien docile.
Voir tous ces élèves subir tant de brimades et d’injustices à l’école sans broncher m’a un tantinet agacé également. Le colonel Stiet est un homme stupide et son fils un crétin, tout deux ne sont que jalousie et mépris.
Malgré un premier tome un peu pénible et poussif, j’ai l’impression que finalement, ce cycle pourrait réserver quelques surprises.
Ce second volume est bien plus prenant et haletant.
Il se passe des choses, il bouge, contrairement au premier, qui donnait plutôt le sentiment de ne servir à rien ou presque.