Une suite sans en être vraiment une de "Apportez moi la tête du prince charmant". L'ancien concours d'Azzie est révolu mais voilà que s'annonce le nouveau concours. Notre diable roux a été mis à l'écart. A la place, rentre en lice pour le Mal, Méphisto, et pour le Bien, Michel, archange de son état.
Leur but : prendre l'humain, le Docteur Faust, lui faire passer tout un tas d'épreuves, voir ses réactions et compter les points finaux lors du Jugement.
Mais voilà que Méphisto se trompe d'Humain, au lieu et place de prendre Faust, il emprunte un bandit de bas étage Mack, qu'il croit être le docteur de Cracovie.
Faust, imbu de sa personne, vaut reprendre sa place véritable.
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On retrouve avec plaisir l'écriture piquante et incisive de Zelazny et Sheckley. Il y a toujours l'humour que j'ai apprécié dans leur premier tome.
Comme pour le premier tome, on suit les (més)aventures d'un pauvre humain aux prises d'un démon qui souhaite gagner un pari contre le Bien.
Méphisto n'est pas mal réussi mais est loin d'égaler Azzie. D'ailleurs, ce dernier a fait qques apparitions qui m'ont ravi.
On retrouve aussi l'ancienne sorcière passée aux forces du Bien pour l'amour d'un ange, Ytith.
L'histoire est très sympathique : le faux Faust doit passer un tas d'épreuves : voler une icone au doge dandolo, voler le sceptre de Kubilai Khan à la barbe de Marco polo, sauver la famille de Louis 16...tout en étant pourchassé par le vrai Faust aidé d'Azzie.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, comme Marco Polo, un homme imbu de sa personne, menteur, tueur, profiteur ; le doge de Venise Dandolo, le prédécesseur de Don quichotte comme on nous le dit, qui veut combattre alors qu'il est aveugle ; la princesse Irène, qui fait du harcélement sexuel et après hurle à la décence...
C'est très prenant avec un humour que j'adore, même si Méphisto ne remplace pas dans mon coeur Azzie. Les passages de ce dernier sont vraiment croustillants et je regrette qu'il n'ait pas pris autant d'ampleur que dans le premier tome.