Le roi de Glome a trois filles. L'aînée, Orual, est fort laide, et porte une affection démesurée à Istra, la benjamine, la plus belle et la plus douce créature de ce royaume barbare. Mais, victime de l'obscurantisme religieux, cette dernière est sacrifiée au dieu de la Montagne grise. Des années plus tard, Orual est devenue reine, une souveraine crainte et respectée. Meurtrie par les regrets et la solitude, elle se souvient de l'enseignement d'un vieil esclave grec ramené par son père lors d'une campagne, et entreprend le récit de son combat contre les dieux.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ce roman écrit à la première personne, raconte cette histoire du point de vue d'Orual. Petite fille laide et mal aimée, sauf du Renard et de sa jeune soeur Istar, qu'elle appellera Psyché. Enfant son père ne cesse de la maltraité, de l'insulter et lui inflige la pire des douleurs en la privant de sa soeur.
Lorsqu'elle montera à son tour sur le trône, elle sera une bonne reine. Une reine moderne je dirais. Ayant appris à se battre à l'épée, elle conduira ses hommes à la guerre, elle sera érudit et sage. N'ayant pas d'attrait particulier pour les longues fêtes, lorsqu'elle reçoit des délégations, elle ne s'embarrasse pas de protocole et si elle s'ennuie, elle se retire. Orual est une femme et une reine qui ne s'en laisse pas compter (elle décide de porter, du jour où elle devient reine, un voile afin de cacher son visage, ce qui lui apporte une force et une forme de liberté) et que l'auteur décrit avec beaucoup de tendresse je trouve. En tous les cas, il a su me la rendre fort sympathique.
Détournant le mythe de Psyché pour en réécrire ce roman, il a très bien réussi à ne gâcher ni l'un ni l'autre et à en faire un roman très agréable à lire.
En combat perpétuel avec les Dieux qui lui ont ravi sa soeur tant aimée, ce livre est le récit de ses questionnements aux Dieux, ainsi qu'aux hommes.
J'ai bien aimé ce livre. Cependant, les 100 dernières pages m'ont paru terriblement confuses, je m'y suis embrouillée et pour tout dire, ennuyée. Mais ça n'enlève en rien le plaisir que j'ai eu à lire tout le début du livre.