Le cycle d’Avalon de MARION ZIMMER BRADLEY
Les dames du lac
Les brumes d’Avalon
Le secret d’Avalon
La colline du dernier adieu
La prêtresse d’Avalon
La chute d’Atlantis
Les ancêtres d’Avalon
Ravens of Avalon (VO)
Avec ce cycle, Marion Zimmer Bradley s’est attachée à faire revivre un des plus grands mythes fondateurs de notre culture, le mythe arthurien, du Graal.
Elle est, dans les grandes lignes, restée fidèle à la légende. Elle a gardé les personnages centraux, les énigmes et mystères les entourant. Mais la force de ce cycle est d’y avoir mis en avant la présence des femmes. Tout le cycle tourne autour du groupe des prêtresses d’Avalon.
Elle a créé une véritable hiérarchie avec la Dame du Lac, la grande prêtresse et tout un tas d’aspirantes. C’est plus ou moins une caste qui ressemble à s’y méprendre aux couvents de moniales.
Les plus jeunes sont formées par les plus anciennes au rite de la Déesse Mère, à son pouvoir, sa magie.
Les deux figures emblématiques en sont Viviane et Morgane. D’ailleurs, la qualité des Dames du Lac est d’avoir ressuscité le personnage trop noirci de Morgane. Ce n’est plus la sorcière maléfique, assoiffée de pouvoir et de sang que l’on connaît que trop, mais une femme aimante, fière de son frère, mais qui a été le jouet entre les mains de Viviane. Elle connaît le rejet, l’amour, la trahison mais sa ligne de conduite reste la même.
Ce cycle commence à l’époque d’Arthur et ses chevaliers. Les dames du Lac et Les brumes d’Avalon sont les points d’ancrage de cette œuvre. Le mythe arthurien y est représenté : Excalibur, la quête du graal, Lancelot et Guenièvre, Mordred….Bref on connaît tout cela.
Mais Marion Zimmer Bradley a décidé d’aller plus loin dans le futur mais surtout dans le passé.
Avec les Ancêtres d’Avalon et la Chute d’Atlantis, elle nous apprend que le culte d’Avalon est l’enfant des atlantes. Elle raconte leur installation en GB.
Avec La colline du dernier adieu et Le secret d’Avalon, elle raconte tous les personnages et phénomènes qui ont amené à l’avènement d’Arthur, le lien celtes et romains par exemple. Tous ces phénomènes et épisodes (pseudo) historiques vont amener à la naissance d’Arthur.
La constance dans tous ses livres et ce qui fait que je les apprécie est la place faite aux femmes. Elles ne sont pas passives comme dans bon nombre de livres arthuriens. Ce sont elles qui font et défont les nœuds de l’histoire. Elles peuvent être émouvantes comme Morgane, affreuses comme Morgause ou puissantes comme Viviane.
Les hommes sont présents aussi, c’est indéniable, mais ils sont des guerriers, parfois sanguinaires, ils sont des objets entre les mains des femmes. Arthur n’est qu’une marionnette entre les mains de Viviane et Merlin. Malheureusement pour lui, il est aussi une souris entre les pattes de sa femme, Guenièvre.
J’aime aussi la celtitude de cette œuvre. On imagine bien la Bretagne celtique, les chants des druides, les landes brumeuses.
Et derrière tout cela, transparaît le combat entre deux religions, entre deux civilisations : la religion chrétienne romaine et la religion païenne celtique. Arthur va devenir le destructeur d’un monde dont il est le fer de lance.